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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog journalsemilitteraire lire est mon bonheur, la sff ma joie! notes de lectures, critiques, commentaires, réflexions sur le monde et le reste. accueil contact articles récents l'homme électrique (victor fleury) 10 juin 2019 , rédigé par angua publié dans #lectures sff , #lectures d'après minuit le pouvoir de l'électricité règne en cette fin de xixe siècle, au-dessus peut-être de l'empereur napoléon iv qui domine l'europe. l'homme electrique, androïde fabuleux capable d'héberger des personnalités et d'endosser le rôle de leurs possesseurs précédents, est à son service, sous les ordres du ministre larsan. son existence et ses capacités sont tenues secrètes, sauf pour quelques initiés dont la comtesse de cagliostro et vacher, moine défroqué et violent. or, l'homme electrique développe une vraie personnalité, au-delà des ré-initialisations qu'il subit chaque fois qu'il fait mine de trop s'émanciper. une mémoire, une conscience, une âme peut-être même, subsiste en lui. le roman s'ouvre sur la résistance d'une personnalité un peu plus forte que les autres, celle du jeune vénitien tancredo, puis de la découverte d'un complot visant à attaquer l'europe de napoléon. michel strogoff lui-même, excusez du peu, est à venise, et souhaite l'adhésion du doge à un projet de trahison du tsar... ambiance roman d'aventures steampunk, célébrités à foison (la cagliostro et strogoff, mais aussi dracula, arsène lupin, et j'en passe), l'homme électrique est un divertissement de forme très classique et efficace, ponctuée par les états d'âme d'une machine qui se demande à quel point elle en est une, et ce qu'il en vraiment de l'humanité. un bonne détente, une fois passée les premiers chapitres : la transition était difficile après la prose poétique de damasio ! ps : il s'agit d'une suite à l'empire électrique, parfaitement lisible de manière autonome. lire la suite repost 0 les furtifs (alain damasio) 8 juin 2019 , rédigé par angua publié dans #lectures sff , #un journal semi-littéraire c omment écrire sur les furtifs ? d'ailleurs, avant cela, comment en aborder la lecture ? damasio a une place particulière dans ma vie de lectrice. oui, je sais, je vous fais souvent ce chapitre, mais que voulez-vous, ma vie ne serait pas ce qu'elle est sans ses livres. il y a une quinzaine d'années, je revenais de mes premières utopiales avec la horde du contrevent (dans sa première édition, s'il-vous-plaît). j'y plongeai, je m'y noyai, et ce roman, a eu un effet parpaing-dans-ta-gueule-tu-ne-liras-et-n'écriras-plus-jamais-de-la-même-façon. a la suite, j'écrivais un article sur mon précédent blog, article qui entraîna une rencontre, et... la horde du contrevent a changé ma vie, au sens propre. ce blog a aujourd'hui disparu dans les limbes de son hébergeur, et j'ai eu un petit pincement en le découvrant il y a peu. toujours est-il que je ne pouvais pas aborder les furtifs comme n'importe quel autre livre. d'autant plus qu'au-delà de mon histoire personnelle, la horde était aussi un roman grandiose, à part, nouveau et marquant. il m'a fallu quelques semaines pour le commencer après l'avoir reçu. je voulais m'immerger, profiter pleinement de l'expérience. de quoi ça cause ? les furtifs s'ouvre avec le passage d'une épreuve par lorca, militaire de fraîche date, qui espère intégrer une unité particulière, le recif, spécialisé dans la traque des furtifs. les furtifs sont des créatures dont l'existence est tenue secrète, elles vivent dans les zones d'ombre, les coins des pièces que personne ne regarde, bref, en marge de nos sociétés de contrôle. lorca a perdu sa fille de 4 ans, quelques années plus tôt. au fond de lui-même, il est persuadée que les furtifs ont un lien avec sa disparition. c'est beau, c'est grand, c'est bien écrit, c'est un concentré d'idées et de réflexions politiques sur notre monde, c'est à la fois tragique et utopique. il a fallu quinze ans à damasio pour publier ce deuxième roman, et on le comprend, car le tout est finement travaillé, chaque mot est pesé, et l’ensemble est beau. voilà pour l'avis objectif. mais... le "mais" est énorme. moi, qui ai tant vibré face à la horde , cette expérience de groupe incroyable, dans un univers dément et onirique où le vent soufflait et devenait personnage en propre, j'ai été déçue par les furtifs. tout en reconnaissant les qualités (nombreuses) du roman, qu'au fond, j'ai apprécié, mais j'attendais tellement plus, nostalgique que j'étais d'une texte fort et profondément immersif... pourquoi tant de déception ? d'abord, le procédé qui consiste à mêler voix narrative et typographie. la marque de l'auteur, peut-être, il l'utilise avec brio, mais... de manière bien moins aboutie ici. les personnages sont moins nombreux, et m'ont semblé bien moins caractérisés que dans la horde (golgoth, et caracole, bordel !). la typographie justement. moui. j'ai été plus d'une fois sceptique sur la plus-value apportée au texte, sûrement parce que ma vue vieillit et je deviens grognon rapidement quand elle fatigue. enfin, et surtout, le cas de lorca et sa femme, saskia. la disparition d'un enfant. really ? combien de fois ai-je eu l'occasion de l'écrire : je lis de la sf pour ne pas retrouver les horreurs de la réalité, et là ! bim, gros pathos sur l'angoisse des parents, leur quête, sentiments, violons, et j'en passe. suspension d'incrédulité, cassée, angoisse personnelle, augmentée, plaisir de lecture, plus aucun. bien sûr, je sais que damasio, qui a tout de même toute mon admiration, n'a pas écrit l es furtifs pour moi, mais je ne m'attendais pas à une telle déception. pour l'avoir entendu assez souvent irl ou en ligne, je ne peux pas non plus dire que je suis surprise par la proximité entre l'univers de ce roman et le nôtre, mais je m'attendais quand même à quelque chose de beaucoup plus créatif. de plus neuf. de plus... déroutant. j'espérais beaucoup, j'ai passé un bon moment de lecture, mais je dois être honnête : avec ce roman, je trouve damasio excellent mais loin, très loin de ce qu'il a pu écrire. lire la suite repost 0 le roi cornu (stefan platteau) 26 mai 2019 , rédigé par angua publié dans #lectures sff , #un journal semi-littéraire un oubli dans mes mises à jour d'hier... j'ai souvent évoqué mes méfiances et tiédeurs au sujet de la fantasy. de manière générale, c'est un genre que j'aime, mais, il y a un gros mais : j'ai de plus en plus de mal à m'intéresser aux histoires politiques d'univers médiévaux ou assimilés qui n'ont pas existé, et c'est de pire en pire, même quand les personnages qui les portent sont fascinants et les intrigues des bijoux d'orfèvrerie. peut-être le roi cornu n'était-il pas la bonne porte d'entrée pour l'univers de stefan platteau, pour lequel j'avais un a priori très positif, après en avoir lu moult avis convaincus. un a priori d'autant plus réjoui par le format de ce texte court, que je voyais comme une bonne porte d'entrée, plutôt que d'attaquer l'univers de manesh par un pavé que je n'aurais laissé de côté qu'à contre cœur. tout aurait donc bien se passer. et j'avais en main une belle édition hard cover , avec un papier doux sous la main, un bel objet comme les moutons électriques savent en faire. mais non. ce récit met en place la mythologie de l'univers. un peuple doit fuir ses terres, son héros part à la rencontre de la sorcière avec l'aide des narvals du coin... bon, ok, c'est un peu caricatural. mais j'ai essayé, je vous promets. et même trouvé le tout bien écrit. lire la suite repost 0 mises à jour express... 25 mai 2019 , rédigé par angua publié dans #bd , #lectures classiques , #un journal semi-littéraire , #pédagogies le roman comique , de scarron, m'a occupée quelques paires d'heures. vous vous en doutez, il entre dans la velléité annuelle d'agrégation, et l'envie fluctuante de lire des classiques. celui-ci avait la particularité de me faire de l’œil depuis longtemps, si longtemps que j'avais oublié pour quelle raison je m'étais dit qu'il me fallait absolume